Journée de Grand Prix signifie grosse actualité.
Voici donc les déclarations d'aprés course des principaux protagonistes du Premier GP de la saison à l'Albert Park de MELBOURNE.
Jesson BUTTON (BRAWN GP) : "Les premiers tours ont été géniaux pour moi. je pouvais imprimer le rythme. Mais quand la safety est entrée en piste, j'ai carrément galéré pour faire monter mes pneus en température. Et juste avant que la voiture de sécurité ne se retire, j'ai fait un gros plat sur un pneu et j'ai eu de grosses vibrations. Rouler en tête est normalement facile mais ça ne l'était pas du tout, je peux vous le dire. Au bout du compte, c'est un journée incroyable. Des gens pourront dire qu'on a fini sous régime de safety car mais je m'en fiche, j'ai gagné ! Je dois adresser un grand merci à tous pour cela. Les derniers mois ont été terribles. Je l'ai déjà dit mais je ne peux faire abstraction à quel point ce fut rude. Merci à toute l'équipe et aussi à ma famille qui a été solide. Ça a été difficile".
Rubens BARRICHELLO (BRAWN GP) : "La voiture est solide, très solide ! J'ai été tapé par derrière, j'ai heurté une autre voiture devant moi... Ce fut une rude course, complètement différente de celle de Jenson [Button]. Après le (signal de) départ, je ne pensais vraiment pas pouvoir finir sur le podium. Après le départ, j'ai touché le bouton d'anti-calage. La voiture s'est donc mise au point mort. Je me suis sorti d'affaire assez vite mais j'avais perdu beaucoup de vitesse par rapport aux autres. Puis, j'ai été tapé à l'arrière, par une McLaren. Ça m'a mis en travers et j'ai alors été heurté violemment par une autre voiture. De là, la voiture en fut affectée, mais j'ai plutôt bien survécu. Néanmoins, lors de mon relais, mon aileron avant s'affaissait et j'ai raté un freinage par manque de stabilité, et heurté Kimi [Räikkönen]. En fait, il a fermé la porte et je n'ai pu l'éviter. Pendant cette course, j'ai éprouvé des sentiments mêlés mais elle fut fantastique. J'ai commencé 2e et terminé 2e. J'aurais aimé une place de mieux, mais vu mon départ je suis ravi de cette position".
Sebastien Buemi (Toro Rosso, 8e) : "Première course et premier point, je suis très content. Peut-être avons nous eu un peu de chance avec les accidents, mais même sans ça nous n'étions pas trop mal et notre stratégie a bien fonctionné. Je suis vraiment satisfait du déroulement de la course. J'ai commis une erreur dans les roues de Massa, en touchant le bouton du limiteur. Lorsqu'il se servait du KERS, je voyais vraiment l'avantage que ça apporte. Je suis heureux de ce premier point car ça va m'enlever de la pression. Le team a fait un boulot fantastique considérant le fait que nous n'avons pas eu tellement de tests avec la voiture (ndlr : de 2009) avant de venir ici. C'est un rêve qui devient réalité et ce n'est pas le résultat auquel je m'attendais vendredi. Ça montre que nous avons un bon potentiel".
Sebastien Bourdais (Toro Rosso, 9e) : "J'ai eu une première partie de course très éprouvante car après seulement trois tours les pneus 'option' ("très tendre") développait du grainage. Plusieurs voitures m'ont passé, l'équipe m'a donc appelé et mon deuxième relais ne fut pas trop mauvais. Lorsque la safety Car est intervenue, il est devenu clair que nous avions assez d'essence pour finir. Quelques interventions de la safety car de plus nous aurait arrangé étant donné que j'ai fait un dernier relais de 36 tours et que dans la première partie de la course la voiture donnait un peu l'impression de tracter une caravane avec tout cet essence à bord. Je me suis fait une très grosse frayeur et j'ai eu la chance de ne pas me crasher. Puis, ma ceinture de sécurité se détachait mais j'ai du trouver une façon de me tenir dans la voiture pour me caler. Je pense que nous devrions être un peu plus fort la semaine prochaine en Malaisie".
Robert Kubica (BMW, abandon) : "Quelle déception ! J'avais une chance de gagner la course parce que Jenson Button et Sebastian Vettel luttaient avec leurs pneus tendres, alors que j'avais des pneus plus durs et que je pouvais aller bien plus vite qu'eux. (Concernant l'accident) Sebastian est parti large dans le premier virage et après il a freiné tôt. J'étais déjà devant lui, mais il n'a pas voulu me laisser passer. Après, il a beaucoup sous-viré et il m'a touché. Mon aileron avant était sous ma voiture. J'ai donc eu un accident dans le virage suivant. Je pense que Sebastian a été un peu trop optimiste. Si ça avait été le dernier virage, OK. Mais là, il restait encore trois tours et il n'avait honnêtement aucune chance de défendre sa place, tellement j'étais rapide. Nous avions tous les deux passé un superbe week-end et nous quittons Melbourne sans rien. C'est vraiment dommage !"
Sebastian Vettel (Red Bull, abandon - accident), avant sa sanction (moins 10 places sur la grille en Malaisie) : "Nous étions 2e et dans une solide position, puis soudain, à deux tours de la fin, j'ai eu un stupide accident avec Robert [Kubica]. Sur le coup, je me suis engagé dans le virage devant lui, mais je n'ai pu contrôler ma vitesse et Robert avait le type de pneus le plus dur, donc plus rapide. Au moment où nous nous sommes rentrés dedans, il était devant, mais je n'avais nulle part où aller. Je n'ai pu arrêter la voiture, ou tourner à droite, et mes pneus étaient morts. C'est dommage car cela a signifié la fin de nos courses respectives. Aurais-je du le laisser passer ? On veux toujours se battre. Peut-être aurais-je du me dire qu'il fallait le laisser passer et rentrer à la maison avec une 3e place, mais c'est la vie. J'ai essayé de me défendre, jusqu'à la moitié du virage, et j'avais raison de le faire. Mais je me suis retrouvé sans le grip nécessaire pour éviter la collision. Je suis désolé pour l'équipe et aussi pour Robert, car ça a conditionné mon abandon, et aussi le sien. Le team a fait du bon boulot. Nous avons bien bossé cet hiver et le voiture a l'air d'être très bonne".
Un petit résumé des principaux protagonistes ayant soit animés la course ou pour notre Séb, profité des aléas du circuit le plus surprenant de la saison.